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  • Les 10 trucs les plus WTF tellement dingues que je n'y aurais jamais cru étant gamine.

     

    En réponse au billet de Papacube

     

     Je réponds donc à mon tout premier TAG : un sujet lancé par un blagueur : papacube, chacun s’il en a envie joue le jeu ! Amusée par la participation de Rock'n'lolita, je me lance à mon tout.

     

    — Je t’apprends Reine-Mère, que les animateurs du Club Dorothée seront tombés dans l’oubli le plus profond.

    — Impossible ! Ariane, Jackie, Corbier ! Le générique qui défile à fond la caisse avec les anniversaires, que tu rêves d’y être et qu’en fait non !! Rassure-moi ce sera devenu au moins vintage ?

    — Non, même pas.

     

     

    — Yannick Noah, le tennisman sera toujours hyper connu, mais en tant que chanteur. Tom Selleck aura connu une nouvelle heure de gloire après Magnum mais dans une série qui s’appellera Friends.

    — et toi tu n’aurais pas pris de la Met’ ? Rassure-moi il a toujours sa moustache ?

    — Oui, oui, ça, ça n’a pas changé.

     

     

    — Le Minitel sera has been, on surfera sur la web, via des tablettes, Smartphones...

    — En même temps c’est un trop moche un Minitel.

    — Ah ! Mais ça, ça sera devenu vintage !

     

     

    — Pas mal de chansons que tu fredonnais passeront sur RFM

    — Waw, mais c’est de la bonne que tu prends toi ! Et Fun Radio, Doc et Refoul ? Vintage ?

    — Ah nan. Pas vintage.

     

     

    — D’ailleurs en parlant de chansons : tu pourras télécharger de la musique via le net, le format se nommera MP3.

    — Et ben ! Je viens juste de passer à un discman portable d’1,2 kg ! D’ailleurs quel progrès à coté de mon auto-reverse : j’étais obligée de rembobiner la cassette avec un crayon pour économiser les piles ! Donc les vinyles tout ça, définitivement enterrés ?

    — Ah ! Non, ça c’est vintage ! Retour en force, ma poule !

     

     

    — Désolée de te décevoir mais la marque Waïkiki n’existera plus, ni Alliance Ethnick, ni les 2be3...

    — Bon j’avoue j’ai quelques trucs Waïkiki, mais écouter Alliance Ethnick et les 2be3 je nie en bloc !

     

     

    — On ne pourra plus fumer dans les restaurants, au cinéma, dans tous les endroits publics ! Dingue non ?

    — Arrête !!! Ah mais ça c’est dingue ! J’ai même des amis dont les parents ont un cendrier sur pied dans les WC !!!

     

     

    — Niveau téléphonie, donc, les smartphones vont révolutionner la vie de tous et toutes : mail, réseaux sociaux, internet, tout sera possible.

    — Et alors la queue devant les cabines téléphoniques, où il faut vite rajouter de la monnaie avant que ça coupe ?

    — Quasi plus une dans les rues... Mais les vieux combinés à cadrans : vintage !

     

     

    — Il y aura des tonnes de chaines TV, même sans abonnement tu pourras en avoir une vingtaine !

    — Quand je pense que je regarde les dessins animés de la 5 sur un écran tout brouillé parce qu’on capte mal.

    — Ah ouais au fait la 5 n’existera plus, Jean Claude Bourré fera une dépression mais c’est un autre sujet.

     

     

    — Pour terminer tu auras quatre enfants, deux filles, deux garçons, en six ans !

    — Han ! Han ! Han ! Alors quatre enfants pourquoi pas, soyons fous ! Mais en six ans faudrait être timbré.

     

     


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  • Damned!!!


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  • Les 10 choses qui prouvent que trop d'enfants vivent sous votre toit.

     

    Ce matin-là j’avais été dérangée durant un tête à tête avec Jude Law, par les chatouillis du lémurien que nous avions apprivoisé ensemble : Pipounet. 
    Sacré Pipounet ! 
    Jude était plié de rire, et du coup celui-ci recommençait de plus belle ! 
    Impayable ce petit mammifère ! 
      
    Enfin, c’est ce j’ai cru... 
    Jusqu'à ce que je réalise qu'au défaut de Pipounet il s'agissait des petits doigts visqueux de Dragibus qui avait décidé d’entamer une excursion de mes cavités nasales pour, je cite : « igoler ». 
    Ça ne sait même pas parler correctement et ça vient vous triturer les narines sans y être invité... 
    Mes premiers mots de cette journée, emplie de belles promesses, furent donc : 

                                                                    —  ÇA SUFFIT !!!!! 
      
    Estimant que 6h45 devait donc s’apparenter à ce qu’on appelle une grasse matinée en langage Dragibussien, je quittai à regret mon lit. De toutes façons, Jude et Pipounet n’étaient déjà plus qu’un lointain souvenir. 

    Arrivée dans ma cuisine, ou pour être plus précise, devant ce que je pouvais apercevoir de mon frigo dissimulé sous une tonnes d’aimants fantaisie et de ce qui s’apparentait à des dessins, j’eus une véritable révélation : 

                                 Il y avait beaucoup trop d’êtres de moins de huit ans qui vivaient dans mon domicile. 
      
    Je vous fais donc part d’un communiqué du FLFATE (Front de Libération des Femmes Ayant Trop d’Enfants) que j’ai crée sur le champ : 
      
    1 — Peux t’on décemment concilier un réfrigérateur couvert de magnet's Danonimo ou de ceux « carte de France » Le Galois (évidemment jamais complétée) et un intérieur design façon Valérie Damidot ? NON !!! 
      
    2 — Est ce normal d’avoir en permanence des vaccins dans ledit frigo car il y a TOUJOURS un rendez-vous médical à programmer (quand il n’y en a pas à prendre en urgence) ?NON !!! 
      
    3 — D’ailleurs : tutoyer son gynéco, appeler la pharmacienne par son prénom, et partir en vacances avec son généraliste, vous trouvez ça normal, vous ? NON !!! 
      
    4 — Trouvez-vous décent de reconnaître n’importe lequel dessin animé récent au bout de seulement trois notes ? Et d’avoir le générique en tête toute la journée ? NON !!! 
      
    5 — Pensez-vous qu’il soit normal pour un adulte de déclarer devant un épisode de Danny le tigre « Tiens ! On l’a pas déjà vu celui-là ? » : NON !!! 
      
    6 — Que Jouets par milliers et SuperJouets vous contactent pour vous demander si n’avez pas de stock car ils sont en rupture, est ce bien raisonnable : NON !!! 
      
    7 — Avoir l’impression de connaître personnellement toutes les Princesses Dismey et que les jouets de Boy’s Story font partie de la famille... Vous ne pensez pas qu’il y a comme un petit problème : SI !!! 
      
    8 — Que les murs des chambres d’enfants amoureusement peints, religieusement décorés avant leurs naissances soient couverts de traits de crayons et de graffitis, c’est normal ça :NON !!! 
      
    9 — Se réjouir lorsque l’on reçoit le Journal de Mickey au lieu de BIBA. Scruter le démarrage des soldes de boutiques de fringues pour enfants au lieu de celles de vêtements d’adulte : vous ne pensez pas qu’il y a comme un gros souci ? SI !!! 
      
    10 — Que le frigo soit rempli de Kmackies, de Flamdy, de Mache qui rit, de Barybel et de quoi ??? UNE CHAUSSETTE SALE !!!!??? C’est juste pas possible, non ? OUI !!! 
      


                                           Alors Rejoignez Reine-Mère ! 

     Ensemble liguons nous contre ces abus de marmailles en tous genre !   

    Et n’hésitez surtout pas à ajouter des points à notre liste de revendications ! 
    Bon, déjà si on arrive à négocier cinq minutes par jour aux WC tranquille, ce sera déjà une petite victoire, non ? 
      
                                                                          
    À bon entendeur... Royalement Vôtre ! 

     

     


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  • Bon début de semaine !


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  • Mot de Reine-Mère #1


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  •  

    Les clés (foireuses) de l'éducation par Reine-Mère

     

    Appelez moi Mère. Reine-Mère.

    Reine-Mère Sixinthecity, pour être très précise. Ça le fait, non ? 
    Quatre petits pensionnaires de moins de sept ans à la maison... autant dire que ça déménage pas mal chez nous, et comme je suis Royalement hyperactive, tous doivent me suivre sans poser de question. 
    Toujours dix choses à faire, cent choses auxquelles penser, et mille choses à remettre à demain, faut pas pousser quand même. Il faut que chacun y mette du sien si on veut que le Sixinthecity Mansion tourne correctement. 
    Du plus petit au plus grand, de Papa Schultz à Micro-Poulette, en passant par Pretty-Poulette, Numérobis et Dragibus : tous savent que chaque chose à sa place et qu’il faut une place pour chaque chose. On planque les jouets dans le grand coffre, les chaussettes sales vont sous le lit, les livres qui traînent c'est sous le tapis, et la vaisselle assez propre repart directement dans les placards. Non mais ! 
    Hop ! Hop ! Hop ! Ça file droit ! Généralement mes quatre petits subalternes obéissent au doigt et à l’œil. Que voulez-vous ? Je peux m’enorgueillir d’avoir une sorte d’autorité naturelle... 
    Enfin... en théorie. 
    Enfin... le plus souvent. 
    Enfin... c’est ce que je dis à tout le monde... dans la cour de l’école... aux copines... et à la famille... 

    Bon, puisqu’on est entre nous je vais vous cracher ma valda, je vais vous lâcher le morceau :c’est Beyrouth au Sixinthecity Mansion. Le Bronx. La Foire du Trône le dimanche de l’ouverture, mêlée à un concert de Dora avec un public de cinq ans sous acides. Dur. Très dur. 
    Heureusement, je peux compter sur mon arme secrète : je peux me vanter d’avoir un beau petit brin de voix. Une tessiture entre le mezzo-soprano et la hyène en rut qui s’est coincée la patte dans une tapette géante... Je vous laisse imaginer le chant doux et mélodieux qui parvient aux oreilles des pensionnaires si ça dérape un petit peu trop. 
    Je précise que je place la barre haut, niveau débordement. N’allez pas vous imaginer que je hurle à tors et à travers, je puis même dire, en toute fausse-modestie, que j’ai un seuil de tolérance extrêmement élevé. 
    Mais, comme dirait Nabilla en apercevant un col roulé : « trop c’est trop ». 
    Lorsque Dragibus, à cheval sur Numérobis, empoigne les beaux cheveux de Micro-Poulette, qui n’apprécie que très moyennement pareille initiative. 
    Lorsque Pretty-Poulette juge que c’est pile le moment opportun de revisiter façon crécelle le thème de La Reine des Neiges
    Lorsque l’application décibel de mon smartphone indique un bon 110 et que notre ambiance sonore s’apparente alors à une belle prestation de Freddy Mercury en duo avec Lara Fabian, featuring Céline Dion en forme... j’estime que la coupe est quasi pleine, à deux gouttes près. 
    À cet instant, et seulement à cet instant, j’utilise L'arme, et assène mon fameux 

    « ASSEZ !!!!!!! »

    connu dans tout le quartier sous le nom de « cri qui tue de la folle hystérique ». Respect. Je suis crainte de tous et toutes. Sauf de mes quatre petits choux de Bruxelles. 
    Eh oui... je dois bien avouer que finalement ça marche maintenant rarement du premier coup. Je dois répéter mon vagissement deux ou trois fois avant d’apercevoir une ébauche de réaction de la part des mes amours-chéris. Et ces derniers-temps, je dois bien l’admettre, ils ne daignaient même plus lever un œil vers moi, et continuaient sans sourciller leurs diverses activités. Body-Painting, gravage de canapé au bâtonnet de sucette, customisation de coussin au Velleda, et autres DIY. 
    Je sais pertinemment tout le mal fondé de cette technique pitoyable, que je ne fais que provoquer une escalade de cris et de stress, qui prouve que je suis une horrible marâtre démissionnaire. La preuve : mon « ASSEZ !!! » ne fonctionne quasiment plus. 
    Alors, depuis peu j’ai changé de méthode. Complètement. Revirement de technique à 300 %. J’ai lu une tonne de livres sur la parentalité et ai opté pour un virage à 180°. 
    J’ai posé mon dévolu sur un magnifique combo qui fait des miracles : 

    à un strident 

    « ÇA SUFFIT !!!!! »

    J’ajoute désormais un 

    « SI ÇA CONTINUE !!! VOUS... »

    Et ma foi... hé ! hé ! c’est que ça ne fonctionne pas trop mal ! 
    L’immense avantage est que c’est variable à l’infini, adaptable à souhait. Modifiable en fonction des saisons ! 
    L’hiver un petit « SI ÇA CONTINUE, TU VAS PASSER LA NUIT DEHORS !!! » fait son petit effet ! 
    Au Printemps, un « SI TU N’ARRÊTES PAS, LES CLOCHES T’AMÈNERONT DES CAILLOUX!!! » marche pas mal non plus ! 
    Au mois de juillet, par fortes chaleurs, un « SI TU PERSISTES, TU N’AURAS PAS UNE GOUTTE D'EAU AUJOURD’HUI !!! » donne de bons résultats. 
    Je vous offre la technique, customisez-la au grès de vos envies, c’est cadeau ! 
      
    J’espère juste que cette trouvaille va durer le plus longtemps possible. 
    Je me méfie : les pensionnaires sont comme la Reine-Mère, plein de ressources... 
    Autant vous dire que je repousse assez loin, dans un coté de ma petite tête vide, l’idée prochaine de gérer quatre crises d’ado simultanées... 
      

    À bon entendeur... Royalement vôtre !  


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  •  

    Reine-Mère a beau être Reine-Mère, si elle ne se bouge pas un minimum syndical, elle est comme tout le monde : elle s’empâte.

    Royalement, je vous le concède, mais ce n’est pas une raison pour ne rien faire...

    Reine-Mère ne grossit pas, elle se dodufie avec élégance.

    Reine-Mère ne forcit pas du cuissot, elle s’arrondit avec grâce et nonchalance de la jambe.

    Reine-Mère n’a pas de capitons, non ! Sa peau se pare d’un élégant et original aspect orange sanguine.

    Reine-Mère ne prend pas du ventre, elle gagne en moelleux abdominal. Façon pudding classieux.

    Vous l’aurez compris, Reine-Mère a décidé de reprendre le sport, mais simplement parce qu’elle en a envie. Absolument par parce qu’elle en a besoin.

    A maintes reprises, Reine-Mère a déjà tenté de reprendre une activité sportive :

    Un petit footing, calé entre les allers retours à l’école de Numérobis et Pretty-Poulette, et un plaçage sauvage en halte-garderie pour Dragibus et Micro-Poulette.

    De la musculation à la maison... façon Véronique et Davina.

    Des séries de corde à sauter...

    Ou encore des séances de stepper, appareil acheté de façon compulsive chez Décathlon un lendemain de raclette (avec pour dessert du gâteau au chocolat)

    Mais à chaque fois, il lui a fallu remettre au lendemain ces activités aussi ludiques que superflues, je vous le rappelle.

     Imaginez un instant la scène : Vous êtes prêtes à vous lancer à l'assaut de trente séries de 50 abdominaux, suivies de 50 pompes, et autant de secondes de gainage et autres squats. Vous enfilez votre plus belle tenue, attachez vos cheveux soyeux et brillants, posez au sol le tapis adéquat :

    — Go ! Go ! Go ! Les Black Eyed Peas sont dans la place pour vous accompagner en rythme ! Vont-ils suivre ? Le suspens est insoutenable. Rien n’est moins sûr !

    Deux. Vous avez réussi à enchaîner deux abdos.

    Enfin deux vrais. Les cinq suivants - car vous avez de la volonté - vous les avez fait avec Micro-Poulette à cheval sur votre ventre, Dragibus entre les jambes, tandis que Numérobis tentait de faire tournoyer le tapis de sol et que Pretty-Poulette prenait des photos avec son agenda Kiddy-Secret afin de ruiner le peu de dignité qu'il vous restait.

    Le Stepper ? Vous avez arrêté avant qu’un des quatre pensionnaires ne s’y coince les doigts... vous n’allez pas, en prime, vous coltiner une après-midi au centre de la main de votre ville.

    La corde à sauter ? Comment dire... ça a le mérite de mettre en joie toute votre assistance. Tout le monde tient à participer...Vous continuez, bien décidée à ne rien lâcher, lorsqu’un membre de l’assemblée vous fait remarquer que vous n’êtes pas vraiment douée, ce qui n’améliore en rien votre concentration.Soit disant que vous vous prenez souvent les pieds dedans, et il semblerait même que franchement Kévina du CP B est bien plus forte que vous (gna gna gna).Vous persistez tout de même, mais ce qui devait arriver arrive : Dragibus termine fatalement par se prendre un coup de corde dans la tête. Bouillonnant de rage, vous stoppez net votre saine activité, et jetez l’engin à la poubelle : vous n’allez pas, en prime, vous coltiner une après-midi au CHU de votre ville pour traumatisme crânien.

    Et le footing ? me direz vous ! Le footing... LE... (attendez la suite) FOOTING !!!

    — Il suffit simplement de faire garder votre progéniture, Reine-Mère !

    Ben voyons : « il suffit juste de faire garder votre progéniture... » (voix d’Annette dans Premiers Baisers).

    T’as d’autres blagues ? T’as avalé un clown décédé et moisi ? Tu sais pas compter ? Quatre enfants, mon petit pote ! QUATRE !!! Faut que je te fasse un dessin ?

    Soit Papa Schultz est dans le coin et vous lui laissez - momentanément – les rênes du Sixinthecity Mansion, mais là, et ce de façon absolument systématique, il va se produire un événement extérieur anéantissant tout espoir de remuage de masse graisseuse. La lune de Saturne passera par le Jupiter de l’ascendant de Vénus ou je ne sais quoi encore, mais vous assisterez impuissante à un petit souci de type ouragan Johnny de Force 4, tornade Ulla d’intensité 69 ou encore séisme Gérard-Raoul de magnitude 22, vous empêchant catégoriquement de quitter votre domicile.

    Soit Papa-Schultz est absent, et autant te dire que vous trouverez plus facilement à faire garder un troupeau de hyènes sous acides que vos quatre pensionnaires.

    Sur le papier, réussir à en refourguer, un, ou deux, voire trois, peut être ! Mais quatre ? A quoi pensiez-vous ma bonne dame !? D’ailleurs, on me le demanderait, que je dirais non.

    Je me souviens qu’une fois, au printemps 1937, j’avais réussi à sournoisement coincer mon adorable voisine chérie.

    Tout était prévu. Planifié, orchestré, dans les moindres détails. J’avais chaussé mes superbes baskets rose fluo (on est royalement fashion où on ne l’est pas), accroché crânement le brassard censé contenir mon MP 3 et me donner un air coollissime d’absolument pas mère de quatre rejetons. J’avais même déjà la clé du Sixinthecity Mansion à la main, prête à claquer la porte d'entrée et à aller défouler mes mollets parfaitement galbés :

    Go ! Go ! Go ! m’étais-je écriée, transportée de joie.

    Bleurp ! avait répondu Micro-Poulette, vraisemblablement en proie à la gastro la plus soudaine du monde.

    Je vous entends me crier :

    Mais cours ! La clé ! Sors ! Fonce Reine !!! Fonce !!!

    Non, mes braves. Je ne suis pas de celles qui démissionnent. Je ne pouvais décemment laisser mon amie gérer une gastro de groupe. Au delà de trois, une spécialisation est nécessaire, et j’en profite pour placer que je suis titulaire d’un DEA de Marmaille Pénible et d’un DUT d’Insupportabilité et de Coquillettes au jambon.

    À cet instant - enfin un peu plus tard car juste après j’ai passé trente minutes à tout nettoyer - j’eus l'une de mes fréquentes illuminations : force était de constater que je faisais déjà quotidiennement un décathlon - à l’aise - !

    M’installant alors avec un pot de Nutella confortablement devant mon écran d'ordinateur, je consultai le Dieu Google :

    — Le 100 mètres : c’te blague, j’en fais au moins trente par jour !

    Saut en longueur : si les enjambées de Kapla ne comptent pas, je ne sais pas où on va ma bonne dame ! 

    Lancer de poids : je défie quiconque de me battre au panier à trois points. Toutes les couches arrivent pile-poil dans la poubelle.

    Saut en hauteur : là ca se corse un peu... Mais, en y réfléchissant bien, étant donné que quotidiennement je dois accéder à mes réserves de nourriture, situées au fond du Sixinthecity garage, et, que j’ai fréquemment trois jours de linge de retard, ce qui correspond approximativement à 5 mètres cube de vêtements sales, donc au bas mot à un tas d’une hauteur de deux mètres, je pense qu’on peut tout à fait homologuer la performance.

    — Un 400 mètres : je peux cumuler facile, 500 mètres pour aller à l’école, multiplié par quatre : je réalise même un relais à moi toute seule.

    110 mètres haies : ça peut s’organiser,  une haie = un baril de Légo.

    Lancer de disque : donnez moi celui d’Henri Dès que je m’entraine

    Saut à la perche : et mon balai, tu crois qu'il sert à quoi ?

    Lancer de javelot : toujours le balai. Note bien que le balai est très multifonctions et que ça ne se sait pas assez.

    Ne reste plus que le 1500 mètres. En comptabilisant les trajets effectués jusqu’à la pharmacie chaque jour, pour gérer en urgence toutes les situations de crise qui se présentent, nous sommes larges.

    Bon, c’est pas tout ça, mais ça m’a épuisé toute cette histoire...

    Vous prendrez bien un peu de rillettes ?

     

    À bon entendeur... Royalement Vôtre !

    ©Sixinthecity     

    Si tu m'aimes, dis le moi : Like la page Facebook et partage avec tes petits amis. 

    Si tu ne le fais pas, quelque part dans le monde un bébé licorne mourra, et ça c'est plutôt moche.

     


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    Le plan Seveso

                Hier matin je rentrais d’une agréable sortie « courses » au supermarché du coin, accompagnée de Dragibus et de Micro-Poulette, profitant du fait que Pretty-Poulette et Numérobis soient retenus dans leurs établissements scolaires respectifs.

                Au volant de ma voiture, je m’engageai dans notre petite rue tout en expliquant à Dragibus qu’il ne fallait hurler « vert » que lorsque le feu était effectivement bien vert (sinon ça peut vite être dangereux) et découvris une demi-douzaine de véhicules en tous genres stationnés juste devant notre domicile.

                Camions de pompier, voitures de police et autres fourgonnettes d’organismes non identifiés se trouvaient là, ainsi qu’une bonne trentaine de badauds attroupés juste devant le Six in the city Mansion.

                Micro-Poulette dans les bras et talonnée par un Dragibus surexcité par autant de gyrophares, j’avançai au devant de tous ces hommes en uniforme - regrettant déjà d’avoir zappé mon brushing matinal - et pressée de savoir quelle histoire abracadabrantesque m’attendait encore...

                J’eus une amère pensée pour les glaces Mickey qui n’allaient sans aucun doute pas apprécier cette attente impromptue dans le coffre de notre monospace... Trop inquiète pour me désoler à l’avance de la formidable flaque laiteuse qu’il allait me falloir nettoyer, je tachais d’effacer cette pénible pensée d’un coup d’éponge virtuelle.

                Je tentai d’entrer par la porte de notre garage, lorsque, me prenant pour la plus commune des mortels, un gaillard pompier m’interpella :

                — Oh ! Là ! Vous ! On n’avance pas au delà des banderoles : « CRIME SCÈNE – DO NOT CROSS ».  Vous n’avez jamais regardé la TV, ou bien ? Reculez ma petite dame !

                — Vous faites erreur, j’habite là !

                — Mme Six in the city ? Excusez moi, je suis confus, je ne vous avais pas reconnue, rapport à vos cheveux, peut être.

                — Oui, Bon, passe pour cette fois. Que faites vous ici ?

                — Écoutez, ça me fait de la peine de vous l’annoncer, mais nous allons devoir dynamiter le Six in the City Mansion...

                — Pardon ?! Rien que ça ?

                — Les experts de Miami et de Las Vegas se sont concertés avec le Mentalist : le préfet vient de décréter un plan Seveso. Il semble qu’il y ait une arme chimique quelque part dans votre domicile.

                — C’est du délire ! J’imagine que c’est un coup des pensionnaires pour zapper l’école demain !

                — La théorie du complot ?

                — Je ne sais pas... Je ne sais plus... Et je reste plantée là... Je vais entrer et voir de quoi il retourne.

                — Impossible, vous n’y pensez pas ! Une équipe de spécialiste est sur la route...

     

                Il faut plus de trente-cinq hommes en uniforme pour arrêter une Reine-Mère déterminée. Cinq minutes plus tard, je m’apprêtais à pénétrer dans la maison, non sans avoir revêtu une combinaison de protection étanche à tous types d’agents chimiques et bactériologiques.

                Je leur laissai la garde de mes deux petites têtes brunes en leur donnant les consignes de sécurité de base : ne pas laisser mon Dragibus jouer avec les extincteurs, et ne pas utiliser la sirène deux tons en présence des fragiles oreilles de ma Micro-Poulette chérie.

                J’entrai courageusement.

                Armée d’un détecteur, j’arpentai les différentes pièces du rez de chaussée une à une, sans remarquer quoi que ce soit de suspect. Pas de restes nauséabonds dans le frigo, ni de couches explosives dans la poubelle... L’eau de l’aquarium n’avait certes pas été changée depuis trois semaines, mais pas de quoi fouetter un chat innocent...

                Je décidai alors de poursuivre mes prospections à l’étage, tout en communiquant par radio avec l’extérieur :

                — Alors Reine-Mère, quoi de neuf ?

                — Nada, mon ami. Le néant total. Vous êtes sûr que ce n’est pas une fausse alerte lancée par Queen-Mummy, ou pire, une nullipare ?

                — Négatif, Reine. Nous venons de communiquer toutes les données à l’Inserm : il se trouve que nous avons à faire à du très lourd... Vous êtes certaine que vous vous sentez capable de continuer ?

                — J’en ai vu d’autres, mon p’tit gars. Je vous recontacte quand j’ai du nouveau.

                — Non ! Vous êtes inconsciente ! Ne coupez pas Reine-...

     

                Je continuai, assez stressée, il faut l’admettre, ma progression dans le couloir. Une intervention inopinée d’un Buzz l’éclair mal éteint me fit sursauter : « Vers l’infini et au-delà ! », m’encouragea t’il. Un signe : je devais m’accrocher. Il en allait de la survie de notre domicile.

                Je m’apprêtais à franchir le seuil de la chambre de Micro-Poulette lorsque j’entendis distinctement des hélicoptères approcher du périmètre de sécurité. De la fenêtre de sa chambre, je distinguais des CRS qui faisaient évacuer la totalité des habitations avoisinantes.

                Rien à signaler. Échec cuisant. J’allais devoir m’en remettre aux spécialistes et capituler... Soudain, le compteur de mon détecteur s’affola. J’esquissai un mouvement de recul : sur quoi allais-je bien tomber ? N’écoutant que mon courage, et bien décidée à ne pas partager une chambre d’hôtel à six le soir même, je poussai la porte de la chambre de Dragibus.

                De l’orange, l’aiguille du compteur grimpa dans le rouge en moins de deux. Je restai quelques instants sans bouger. Chaque chose semblait à sa place : les peluches jonchaient le sol, le lustre pendouillait lamentablement, les livres étaient disposés un peu partout comme d’habitude. Non, vraiment...

                Mais une puissante odeur réussit à percer l’épaisse combinaison de survie. En apnée, j’avançai alors en direction du lit à barreaux, et, avec un cintre trouvé sur le petit porte-manteau, j’entrepris de fouiller et remuer les draps Winnie l’Ourson.

                Je compris. Une folle gaieté envahit ma poitrine : nous étions sauvés, il s’agissait là d’une fausse alerte ! Je courus jusqu’à la fenêtre donnant sur la rue, et rassurai aussitôt la foule inquiète au moyen d’un mégaphone-jouet qui trainait dans la pièce.

                — Ce n’est que Doudou ! No problem ! Je répète : « ce n’est que Doudou qui fouette ! »

                Un peu trop optimiste, et oubliant que j’avais à faire à une assemblée d’amateurs, je brandis alors Doudou par la fenêtre en signe de victoire. Cela eut pour effet de semer une terrible panique. À la vue de l’informe carré gris, élimé et visqueux, les badauds furent saisis d’effroi, et j’assistais aussitôt à une mêlée géante. Je redescendis en quatrième vitesse rejoindre les professionnels ainsi que mes enfants, en prenant garde cette fois de cacher la peluche derrière mon dos.

                — Rentrez tous chez vous. Je vais pouvoir gérer la crise seule. Il faut juste que Dragibus ne s’aperçoive de rien, chuchotai-je au chef.

                — Non mais sans blague ! C’est ce petit âne gris qui dégage ces odeurs pestilentielles ? Il faut le brûler !

                — Vous plaisantez ? Vous croyez que les nuits sont une option pour mon organisme ?

                Trop tard. Dragibus, qui n’était tombé du dernier paquet de Haribo, avait senti son meilleur ami. Hors de question pour lui de le laisser en apnée dans de l’eau à 40°C durant plus d’une heure...

                — Ze veut Doudou !!!!

                — Euh.. En temps normal, j’essaie de laver fréquemment mais... j’ai comme qui dirait des éléments extérieurs à prendre en compte.

                — ZE veut DOUDOU !!!

                — Je comprends, un Dragibus en colère c’est très difficile à gérer.

                — Ze veut DOUDOU !!!

                — A qui le dites-vous ! Et bien sûr il ne veut pas de celui de rechange, trop neuf ! Il sent trop bon pour être honnête.

                — ZE VEUT DOUDOU !!!

                — Comment pourrais t’on vous aider... Les gens s’évanouissent... Il en va de la survie de l’espace, là !

                — ZE VEUT DOUDOU !!!!

                — Dites ? Le temps que je lance une machine, vous ne sortiriez pas la grande échelle ?

     

    ©Sixinthecity     

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