• Une chance ?


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  • Help !! Reine-Mère a buggé !!!!


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    Le point sur les "Terrible Two"

     

    My tailor is rich.

    Bob and Billy go to the kitchen with your red bicycle.

    I love so much George Clooney.

    You talkin’ to me ? You talkin’ to me ? You talkin’ to me ?

     

    Vous l’aurez compris nous allons aujourd’hui évoquer quelques anglicismes, et plus particulièrement examiner le cas d’une mutation de l’espèce humaine – quelquefois temporaire  - se produisant approximativement vers l’âge de deux ans :

                                        The Terrible Two.

    Je me servirai comme exemple de notre spécimen maison : j’ai nommé Dragibus.

    Deux ans et demi de métier, roublardise, coquineries et autres sournoiseries en tous genres.

     

    J’entends déjà des « Oh My God !» fuser à droite et à gauche dans la salle.

    Francis ! Qu’est ce qui te prend ?

    « Mais qu’est ce donc ? Ça à l’air si grave !

    Est ce que ça se soigne ? Existe t’il un vaccin ?

    Dois-je faire piquer mon enfant ? »

     

    Tout doux, tout doux mon bichon : on se calme Francis !

    Tout va bien se passer.

    Enfin non, mais calme toi tout de même...

     

    Reprenons paisiblement.

    Respire profondément, Francis, et installons nous confortablement.

    Munissons nous du dernier ouvrage de Queen-Mummy, grande prêtresse de la parentalité que vous connaissez déjà si vous avez suivi les épisodes précédents.

    (sinon courrez-y vite, ils vont s’autodétruire)

     

    J’ouvre donc le magnifique ouvrage de ma guide spirituelle et consoeur, intitulé :

    «  Élever ses niares en batterie : les bons tuyaux qu’il vous faut »

    Notez tout de même qu’elle en a vendu 200 000 exemplaires, ça laisse perplexe...

    P, Q, R, S, T .... T..... Terrible Two, voilà, voilà ...

    « Terrible Two : Si votre enfant est trop pénible entre 18 mois et 3 ans, je vous conseille de le laisser le plus souvent possible dans sa chambre, faites un trou dans la porte pour lui donner de la nourriture à heures régulières. »

     

    Waw !!! Queen-Mummy semblait un poil remontée le jour où elle s’est lancée dans l’écriture de ce chapitre.

    Prenons plutôt un ouvrage plus classique : « Parents » de Maurice Duconnoird :

     

    Extraits choisis :

    « Moment où l’enfant prend conscience du pouvoir du non. »

    Ah ça c’est sûr ! comme qui dirait Mme Michu...

    On a bien saisi le concept au Sixinthecity Mansion.

    Du non par ci, du non par là...

    Du no à la sauce gribiche, du niet à la béchamel,

    Du nein grand-veneur, du nee aux airelles, ou encore du nej au court-bouillon.

    De la négation en veux- tu en voilà... Quand il n’y en a plus, il y en a encore...

     

    « Aux alentours de deux ans... »

    Hu ! Hu ! Hu ! J’aime assez cette marrante notion d’alentours.

    Je le dis tout de go : Papa Schultz et moi-même nous sommes faits déjà enfler par les trois premiers pensionnaires !!!

    Approximativement de six mois,

    environ de quelques semaines,

    à la louche de plusieurs milliards de secondes...

    Le phénomène sus-nommé a toujours débuté bien avant les deux ans :

    On dit ça aux parents pour ne pas les décourager, mais cette affaire s’étend dès 18 mois aux quatre ans de votre Poussinet !!!

    Et qu’est ce qui vous attend mes petits poulets aux alentours des quatre ans ?

    Oui Francis ! Tu suis ! Ça fait plaisir à Reine-Mère !!!! C’est bien ça : Les Fucking Four !!!

     

    Je reprends :

    « Aux alentours de deux ans, l’enfant à peu de moyens à sa disposition pour faire son putsch » :

    Purée! C’est écrit noir sur blanc : son putsch !!!

    On parle bien coup d’état, là ! De prise de pouvoir avec violence !

    Planquez les tronçonneuses, les pics à glace et les perceuses : Dragibus est dans la place !!!

     

    « Votre enfant ne maîtrise pas la parole... »

    J’ai envie de dire chacun ses problèmes, déjà, genre moi je suis nulle en chimie élémentaire, j’en fais un flan, peut être ?

    Et puis, je ne suis pas d’accord du tout :

    Dragibus s’exprime plutôt pas mal pour son âge, pour qui n’est pas trop regardant sur les ZE et les CHE, et ça ne l’empêche pas de tous nous mener à la baguette !

     

    « ...il est encore assez malhabile, tant au point de vue de la marche que de la dextérité... »

    Pause !!!!! Arrêt sur image !!!

    Francis rallume la lumière dans la salle, qu’on fasse un point tous ensemble : trois choses à souligner.

     

    1. Malhabile :

    On parle bien d’un petit gars de 90 cm qui trimbale en permanence des objets de 9 mm sur lui : biberon playmobil, jetons de caddy, graines, micro-cailloux, boutons et autres minuscules choses, limite si je les repère à l’œil nu, lui il sait exactement ce qu’il a en stock... Dans le genre malhabile j’ai déjà vu pire : je suis désolée mais cet argument ne tient pas la route.

    2. La marche :

    Bon, OK, ça gadine encore pas mal... Mais moi aussi il m’arrive de trébucher, et je n’en fais ! pas tout un plat.

    D’autant que je me gaufre d’1m73 de haut moi ! Madame ! 

    Est ce que je hurle ?

    Est ce que je trépigne ?

    Est ce que je prends la salle d’attente du généraliste en otage ? Non !

    Remarque nulle, argument rejeté.

    3. Dextérité :

    Là, je commence à adhérer au texte de l’article. Vous remettez ?

    Dexter : le sérial killer !

    Le gars qui a un bon fond car il ne tue que des méchants ! Mais nom d’une pipe ! Il les découpe et largue les corps de ses victimes au large de Miami !!! Si c’est pas flippant ça !

     

    « ...votre enfant ne sait pas comment reconnaître et gérer ses frustrations... »

    D’accord... Mais une fois encore, est-ce une excuse suffisante pour dynamiter le sixinthecity Mansion ?

    J’ai quelquefois l’impression d’avoir un Rottweiler sous amphets à la maison !

     

    « ...de tout cela découle une grande frustration qui pousse votre enfant à faire des colères, durant lesquelles cris, morsures et coups se mêlent. »

    Frustration ? Fru-stra-tion ! FRUSTRATION !!!!!

    Avoir repéré une paire de chaussures et s’apercevoir le jour des soldes qu’il n’y a plus votre pointure : ça c’est de la frustration.

    Avoir une soudaine envie de Haribo et s’apercevoir que les pensionnaires ont liquidé la boite de deux kilos : ça c’est de la frustration.

    Penser laisser ses enfants à la halte garderie pour la matinée et s’entendre dire qu’il n’y a plus de place : ça c’est de la GROSSE Frustration.

    Mais démonter une chambre, un séjour, un salon, un jardin à coup de Doudou atomique, c’est pas de la frustration ! C’est un attentat !!!

     

    — Pour étayer mon argumentaire, j’appelle à la barre Pretty-Poulette. Montrez moi votre bras : WAW ! Sacrée morsure, expliquez vous je vous prie.

    — J’étais en train de regarder i Carly sur Gulli et Dragibus m’a sauté dessus.

    J’ai rien vu venir... Pourtant ma mère m’a inscrite à des cours de self-défense en prévention des Terrible Two...

    — La sainte femme... Numérobis, approchez voulez-vous : cet énorme hématome sur la jambe, qu’est ce donc ?

    — Une sombre histoire de place sur le canapé. Dragibus voulait celle dans le coin droit et je ne la lui ai pas cédée assez vite...

    — Il a appelé des hommes de main pour vous mettre dans cet état ?

    — Non, il m’a attaqué avec une des mes petites voitures. Mais la grosse, la Ferrari rouge qui est bien lourde et qui a les phares qui s’allument... Je n’ai rien pu faire...

    — Tsss... Tsss... Tsss... Micro-Poulette... Vous subissez les pires assauts de votre petit grand frère...Vous fêtez votre premier anniversaire la semaine prochaine, n’est ce pas ? Racontez nous les sévices que vous avez subis. Courage...

    Un traducteur intervient :

    — Messieurs Dames bonjour. Je me fais régulièrement tirer les bouclettes, marcher sur les doigts lorsque je me déplace à quatre pattes, et tirer par les jambes. Mais ce qui m’horripile au plus haut point, c’est lorsque je me déplace tranquillement et que Dragibus monte sur mon dos, il m’écrase volontairement de ses 12 kilos, le fourbe ! J’ai une tête de poney ??

    — Pas facile Micro-Poulette... Vous envisagez de porter plainte ?

    — Non... Ça ferait trop de peine à ma mère... Mais je commence à gérer l’utilisation d’une arme de catégorie 4...

    — Allons bon ?

    — Mes petits ongles de bébé acérés...

    — Outch !!! Je sens que vous n’avez pas dit votre dernier mot...

    — Dans quelques mois je prends la relève et autant vous dire que Dragibus va prendre cher...

     

    Continuons la lecture du texte :

    « Aux colères s’ajoute une propension à dire non à tout ou presque, à changer d’idées constamment... »

    — Ze veux des pâtes, non des saucisses, non du chocolat, non des pâtes, non des saucisses au chocolat, non Kirikou, non Shaun le mouton ! Mon canapé !!! Ze veux des pâtes. Des pâtes !!!! Kirikou au chocolat et Shaun le mouton fourré à la saucisse !!!

    Ça vous parle, non ?

     

    «  ...ces éléments peuvent même transformer un acte simple en épopée épuisante... »

    Mutain de Mordel de l’Herbe !!!!

    Une épopée, mon pote !!! Tu sais ce que c’est Maurice Duconnoird, une épopée ???

    L’Iliade, L’Odyssée sont des épopées !!!

    Napoléon ou Alexandre le Grand ont connu des épopées !!!

    L’habillage du matin en période hivernale avec le combo manteau-bonnet-gants-écharpes-chaussures c’est juste la fin du monde mon chou !!! Une lutte sans merci, à la vie à la mort !

    Maurice Duconnoird est un imposteur ! Il n’a vraisemblablement pas d’enfants !!!!

     

    «  Tout cela est naturel, mais ce n’est pas une raison pour ne pas intervenir. Le rôle des accompagnants est primordial durant cette phase. Le pire service qu’on puisse rendre à l’enfant serait de laisser libre cours à tous ses caprices et colères sans l’accompagner »

    Là !!!! Maurice retrouve la raison !!!

     

    « ...clarté, constance, communication et ruse. »

    Exactement ce que je dis toujours ! Exemple type :

    — Dragibus, je te répète pour la millionième fois (constance), comme tous les matins à 08h27 (constance) : viens mettre ton manteau !!!!!(clarté et communication) sinon je fous ton doudou à la poubelle ! (ruse)

    C’est juste une menace, je ne ferais jamais ça, hein ! Comment il s’endormirait sinon ?!

     

    « Le retrait : quand son comportement est inacceptable, on le laisse en retrait selon la règle des deux : un minute par année de vie »

    Faute de frappe, mais sinon je valide.

    Pareil qu’ici, la règle des deux.... heures...

     

    Et là te type à décidé de nous achever :

    « Terrible pour qui ? Votre ange est un pro de la contrariété, fait des crises mémorables, et son comportement est souvent imprévisible : c’est temporaire ! Il grandit, si vous êtes sur les nerfs vous finirez par prendre tout mal : gardez le sourire !! »

    Honnêtement il a de la chance de ne pas se trouver devant moi le petit Maurice :

    Gardez le sourire ! J’imagine et j’espère que c’est du huitième degré, ou alors il s’est pris une perfusion de rigoloclown, il a sniffé du Banania ?

    Gardez le sourire !!!! Non mais je rêve !!!!

     

    « Montrez vous compréhensifs : ce n’est pas si terrible que ça non ? »

    Han ! Han ! Han (rire psychotique, paupière droite qui frétille, jambe gauche qui se contracte, spasmes du cou)

     

    Alors je propose que nous déposions tous nos Terrible Two pour quinze jours chez :

    Maurice Duconnoird

    6 place des Martyrs

    Montluçon

     

    Et ensuite Champomy pour tous au sixinthecity Mansion !!!

     

    et si une série de gifs animés sur le même thème vous tente c'est Là !!  

     

     

     


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  • Cluedo


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    Potentiel Evoqué #2

     

    Nouvelle participation au projet de PapaPanique  : Potentiel Evoqué

    Une photo, une impression, sous n'importe quelle forme : nouvelle, poème, remarque...

    Pour ce deuxième volet la photo est  : Rue petit paradis par Photog »Raf » Globetrotteur

    J'ai écris pour l'occasion une nouvelle, c'est pour cet exercice le genre que je préfère.

     

    2 mai 1962.

    J’ai 7 ans et demi, mais presque 8, en fait.

    Mon anniversaire c’est le 4 juillet, alors c’est dans pas longtemps du tout.

    Je me dépêche de me rendre à l’école, je ne veux surtout pas risquer d’arriver encore en retard : la dernière fois j’y ai été de 200 lignes : « l’exactitude est la politesse des Rois » à ce qu’il paraît.

    J’habite une ville de Provence, assez importante pour que je me sente citadin, mais suffisamment petite pour que l’esprit village y subsiste. Dans le quartier, on se retrouve avec les copains juste après la classe, sur un grand terrain vague, et là je peux vous dire que ça y va plus qu’un peu. On se la raconte et on s’en invente, des aventures, que même des fois elles viennent directement à nous, comme cette fois où le chien géant de la vieille Lulu nous a coursé une heure durant.

    J’en rigole aujourd’hui mais sur le moment on faisait pas les fiers.

    Je l’aime, ce parcours qui va de la maison à mon école. Je l’emprunte toujours seul car il n’y a que moi qui descende du nord du quartier. Je prends toujours les mêmes trottoirs et je passe toujours aux mêmes endroits. Je monte sur le muret qui borde le cimetière, je saute au dessus de la borne incendie qui vient d’être repeinte en rouge tout neuf et je traverse au passage piéton, en faisant bien attention de ne marcher que sur les bandes blanches. Évidemment.

    Il y a un endroit où il y a toujours plein de soldats. Des gendarmes si vous préférez. J’en aligne toujours une dizaine, histoire de dire, et je repars.

    Mais l’endroit que je préfère c’est la rue Petit Paradis. Il y a jamais un chat, ou plutôt si, il y a que des vieux chats que je croise là-bas. Elle est quasiment toujours déserte car il n’y a dans cette ruelle que des sorties de garage.

    Juste à l’angle avec la rue Condorcet, il y a cette plaque d’un beau bleu émaillé : Rue Petit Paradis... Je suis grand pour mon âge : 1m35, et je peux vous assurer que dans la cour on vient pas me chercher des noises, et puis mon oncle Jeannot m’a appris quelques bons coups de boxe Française, ça éloigne les derniers perplexes... N’empêche, cette plaque de rue, le cantonnier l’a haut perchée, et quand de mes yeux bleu – oui parce que j’ai ça pour moi, des yeux bleus, même si je louche un peu - je la regarde d’en bas et j’ai l’impression qu’elle prolonge le bleu azur du ciel.

    Les jours où il faut beau, évidemment, vous l’aurez compris.

    Ces jours là, lorsque le mistral souffle fort et que les cyprès du bout de la rue dansent au grès du vent fou, ce petit rectangle au nom prometteur, je le trouve romantique. Attention ! Pas romantique dans le genre chochotte, hein ! Faudrait pas vous méprendre ! Mais romantique dans le genre presque magique. Comme s’il s’agissait d’un passage secret pour y arriver, à ce petit paradis.

    Il me reste la rue Condorcet à emprunter et je serais à l’école. Déjà la sonnerie retentit. J’ai trop peur des centaines de lignes, de ces histoires d’exactitude, de politesse et de retenues, je détale plus vite qu’un lièvre.

    Et je peux vous assurer qu’un lièvre c’est rapide, pas qu’un peu. Faut voir comme on les course le dimanche à la campagne, et jusque là on a jamais gagné.

     

    6 mai 2014.

    Notre petit fils est venu passer la semaine.

    C’est les vacances de printemps, il faut bien l’occuper.

    Avec Evelyne on trouve qu’il ne lâche pas beaucoup sa console de jeu. C’est pas faute de lui proposer des activités, mais il paraît que les gosses de maintenant sont tous pareils. De mon temps, avec deux bâtons et trois cailloux, on vous refaisait le monde...

    Je sais bien que c’est un discours entendu, que ça fait réac’ et tout ce que vous voudrez, mais avouez que je ne suis pas loin de la vérité. Je sais bien aussi que le petit a pas eu la vie facile ces derniers temps, et que ce jeu électronique est un peu devenu un refuge et un anesthésiant pour son esprit...

    Mais une belle journée comme aujourd’hui... Un ciel si bleu que même les mers du sud en seraient jalouses. Si c’est pas du gâchis...

    Alors je joue mon va-tout et je propose à mon petit gars de l’emmener au concours de pétanque. Le petit parigot de 8 ans lève enfin le nez de sa console : j’ai piqué sa curiosité au vif.

    Il me demande si c’est loin, il n’a pas envie de marcher... Si c’est pas malheureux...

    Je lui promets qu’on sera vite rendu, l’affaire de 5 minutes, le terrain de boules est derrière l’ancienne école de garçons.

    Je marche à coté de lui. Il marche à coté de moi.

    Nous prenons le même chemin mais sommes sur deux routes qui semblent parallèles.

    Je me demande ce qui cloche chez lui. Et chez moi. Et chez le genre humain en général.Pourquoi un gamin de 8 ans ça galope plus dans les rues en riant fort.

    Je lui explique que c’est le trajet que je faisais à pied 4 fois par jour lorsque j’étais enfant, je lui raconte que les filles étaient dans une toute autre école, ça l'étonne et le fait sourire.

    Une voiture passe bien trop vite, il saisit ma main. Nous longeons le cimetière et je le fais monter sur le muret qui me paraît aujourd’hui bien bas.

    Soudain il pousse des cris d’exclamation : il a vu des soldats. Des gendarmes, si vous préférez. On en aligne une dizaine, histoire de dire. Mon vieux cœur se gonfle, j’ai fait ça tant de fois. Nous ne sommes pas si différents, à y regarder de plus près...

    On traverse on rigolant au passage piéton, en prenant bien garde de ne marcher que sur les bandes blanches. Évidemment.

    Toujours main dans la main on arrive à l’angle de la rue Petit Paradis et de la rue Condorcet. La vieille plaque, d’un bleu désormais passé, est toujours fidèle au poste, et je me rends compte pour la première fois qu’elle n’est pas si haut placée que dans mon souvenir. Il faut croire que j’ai bien grandi depuis les années 60.

    Le petit suit mon regard et reste un moment à contempler ces trois mots. Il a le nez qui coule, un peu de reste de chocolat du goûter sur le menton. Il est beau.

    Il renifle bruyamment sans détacher son regard des 15 petites lettres blanches. Non loin de nous, les cyprès tanguent, bercés par le mistral.

    — Dis Papi ? Ca veut dire qu’il y en a deux ?

    — Deux quoi ?

    — Le Paradis je sais ce que c’est, mais alors... c’est quoi le « Petit Paradis » ?

    Ma gorge se noue, je ravale péniblement ma salive. Je n’avais jamais vu cette plaque de cette façon. Je lui réponds comme je le pense si sincèrement, en cet instant juste parfait :

    — Il me semble que ça doit être ici, en ce moment. En tous cas, on ne doit pas en être très loin...

     

     


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  • Pièce de Théâtre !!!


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